| CORROIERIE, subst. fém. PEAUSS. Industrie, technique du corroyage* des cuirs et des peaux; travail du corroyeur*. Les matières grasses de corroierie. Dans un cagibi, à la violente odeur de corroierie, reposaient des générations de bottes et de bottines (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 77).♦ P. compar. Il [le malade] suait, il sentait sa propre odeur, son horrible odeur de corroierie (Sartre, Sursis,1945, p. 29). − P. méton. Atelier ou bâtiment dans lequel se fait le corroyage des cuirs et des peaux : Je pense en ce moment à cette banlieue que j'ai traversée, dimanche, toute pleine de corroieries de tanneries et de fumiers qui puaient au soleil.
Alain-Fournier, Correspondance[avec J. Rivière], 1906, p. 7. Prononc. et Orth. : [kɔ
ʀwaʀi]. Ds Ac. depuis 1878. Ac. 1878 : corroirie. Corroierie est la forme la plus attestée ds les dict. gén. dont Ac. 1932. Comparer ce mot et soierie qui prennent e entre -oi- et -rie avec : armoirie, plaidoirie, voirie, etc. Cependant Ac. 1878 écrit corroirie; cf. aussi Besch. 1845 et Nouv. Lar. ill. Cette forme est donnée à titre de var. vieillie ds Lar. 20eet à titre de var. privilégiée ds Guérin 1892; var. corroyerie ds Lar. 19e. Étymol. et Hist. 1247 courroierie (document ds Gdf. Compl.). Dér. de corroyer*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 2. |