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COQUETTEMENT, adv.
D'une manière coquette.
A.− [L'adv. détermine un verbe ou un adj. en relation avec une pers. (cf. coquet I A)]
1. Avec élégance et recherche. Comme vous êtes coquettement mise, ma mignonne! dit Camille (Balzac, Béatrix,1839-45, p. 172).
2. [Appliqué gén. à une femme, à ses propos, son comportement] Avec le souci de plaire, de séduire au moyen de toutes sortes de petits manèges. Ce regard coquettement tendre et ce sourire artificieusement ingénu (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 487).
P. méton. Par un manège raffiné. On lui parlait d'abord de choses et d'autres puis (...) adroitement, coquettement, on arrivait à la question de santé (Maupass., Mt-Oriol,1887, p. 188).
B.− P. ext. [En relation avec une chose (cf. coquet I B)]
1. [S'appliquant à une toilette, un vêtement] :
... il était habillé comme le serait Robinson accoutré par une modiste. Un charmant chapeau imperméable, à petites ailes, était coquettement posé sur sa chevelure lustrée; une cravate, imperméable aussi, lui serrait le cou... Toepffer, Nouvelles genevoises,1839, p. 392.
2. [Appliqué à un arrangement, un intérieur, une maison, un jardin...] La chambre du comte était petite, mignonne, coquettement tendue d'une étoffe perse d'un gris chatoyant (Ponson du Terr., Rocambole,t. 3, 1859, p. 514).
Prononc. et Orth. : [kɔkεtmɑ ̃]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1770 (J.-J. Rousseau, Confessions, 2epart., liv. VII, 1743-44, éd. Musset-Pathay des Œuvres ds Littré). Dér. de coquet, -ette*; suff. -(e)ment2*. Fréq. abs. littér. : 80.