| COQUEBIN, INE, subst. et adj. Fam. et vx I.− Subst. (masc. le plus souvent). Jeune personne, le plus souvent jeune homme niais, innocent. La niaiserie, la timidité des coquebins; avoir l'air d'un coquebin. Un très jeune coquebin, facilement amusable (Coppée, Franc-parler I,1894, p. 147).La surveillance assidue par le clergé des coquebins et coquebines (Bernanos, Gde peur,1931, p. 447): ... je ne vois vraiment pas ce qui dans mon attitude, a pu vous autoriser à me traiter de coquebin.
Anouilh, La Répétition,1957, II, p. 42. II.− Adj. Niais, naïf. A.− [En parlant de pers.] Un air coquebin. [Paraître] bien jeunet et même un peu coquebin (Coppée, Franc-parler II,1896, p. 180).Des conscrits chenus ou coquebins (A. Arnoux, Roi,1956, p. 127). B.− [En parlant de choses] [Écrire] une langue tout à la fois (...) coquebine et farouche (Huysmans, À rebours,1884, p. 208).De coquebines et centenaires appréciations (Bloy, Journal,1903, p. 148). Prononc. : [kɔkbε
̃]. Étymol. et Hist. 1426 subst. (Lettre de grâce ds Sain. Sources t. 1, p. 80); ca 1610 (Beroalde de Verville, Moyen de parvenir, Fen, I, 118 ds Hug.), attest. isolées; repris au xixes. (Balzac, Lettres Etr., t. 1, p. 127). Dér. de coq1* d'apr. le caractère fanfaron attribué à cet animal et selon une suffixation assez obscure; peut-être issu, par substitution du suff. -in* à -ert, de coquebert (1223, cokebert, G. de Coincy, éd. F. Koenig, 1, Mir. 44, 513), lui-même dér. de coq1* avec finale d'apr. les noms propres en (e)bert, ou bien issu directement d'une onomatopée du type cocobé imitant le cri de la poule (Sain. Sources, loc. cit.). Fréq. abs. littér. : 7. |