| * Dans l'article "COPIEUX, EUSE,, adj." COPIEUX, EUSE, adj. A.− Qui est en quantité, abondant. Un dîner, un repas copieux; un copieux déjeuner. Une compagnie de trois à quatre cents Picards et Champenois (...) s'en retournai[en]t en Picardie avec un butin copieux (A. France, J. d'Arc,t. 2, 1908, p. 140). B.− Péj. [En parlant du style d'un écrivain, de sa production] Qui pèche par surabondance. La langue copieuse de Pline l'Ancien (Chateaubriand, Litt. angl., t. 1, 1836, introd., p. 18): ... j'avoue que le copieux improvisateur [Balzac] dont vous me semblez surfaire singulièrement les élucubrations effarantes, m'a toujours paru un scribe insuffisamment méticuleux.
Proust, Sodome et Gomorrhe,1922, p. 1050. Prononc. et Orth. : [kɔpjø], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1365 « abondant, riche » (Psautier lorr., éd. Fr. Apfelstedt, CXXIX, 7 [lat. copiosa (...) redemptio]); en partic. 1549 langue, style copieux (Du Bellay, Deffence et illustration de la langue française, éd. H. Chamard, 1948, I, 3, p. 22); 1585 repas, dîner copieux (N. du Fail, Contes et discours d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 2, p. 353). Empr. au lat. class. copiosus « riche, abondant en quelque chose », employé également en parlant d'une langue. Fréq. abs. littér. : 165. DÉR. Copieusement, adv.En, avec abondance. Après l'avoir saigné copieusement, on venait de le purger sans prudence, et maintenant on le bourrait de colchique et de lithine (Zola, Joie de vivre,1884, p. 834).[À l'idée de grande quantité s'ajoute parfois une nuance d'exagération, d'excès] J'avais donc fait attendre copieusement ma réponse, ayant des choses beaucoup plus pressées à faire (Larbaud, Journal,1935, p. 362).− [kɔpjøzmɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. − 1reattest. xives. [date du ms.] (Règle de l'hospit., ms. B. N. fr. 1978, fo204 rods Gdf. Compl.); de copieux, suff. -ment2*. − Fréq. abs. littér. : 77. |