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COOPTATION, subst. fém.
A.− Vx. Mode d'admission exceptionnelle, dans certains corps, d'un membre qui ne remplit pas toutes les conditions habituellement exigées. Il fut admis par cooptation dans l'université de Paris (Ac.1835-78).[Sous l'Ancien Régime]... la vénalité, la cooptation, le népotisme viciaient l'administration, déjà faible en soi puisqu'elle était abandonnée en grande partie à l'aristocratie (Lefebvre, Révol. fr.,1963, p. 98).
B.− ADMIN., DR. Désignation collégiale des nouveaux membres d'une assemblée, d'un corps constitué (p. oppos. à élection et nomination à concours) par les membres qui en font déjà partie. Recruter par cooptation; les professeurs de Faculté sont choisis par cooptation; les élections à l'Institut, à l'Académie française se font par cooptation. La cooptation pure, c'est-à-dire le recrutement des juges par les juges eux-mêmes sans contrôle supérieur risque de faire du corps judiciaire un État dans l'État (Vedel, Manuel élém. dr. constit.,1949, p. 332):
Les directions des établissements publics sont aussi désignées de façon variée depuis l'élection (président de syndicat de communes), la cooptation (doyen des facultés) jusqu'à la nomination par l'autorité de tutelle. G. Belorgey, Le Gouvernement et l'admin. de la France,1967, p. 61.
P. ext. (sans caractère institutionnel). Les dirigeants [de la SFIO] se recrutent essentiellement par cooptation, leur élection ayant un caractère de ratification (Traité sociol.,1968, p. 336).
Prononc. et Orth. : [kɔ ɔptasjɔ ̃]. Ds Ac. 1798-1932. Pour coo-, cf. coobligé. Étymol. et Hist. 1639 « admission dans un corps avec dispense des formalités d'admission » (Chapelain, Corresp. cité ds A. C. Hunter, Lex. lang. Chapelain). Empr. au lat. class. cooptatio « élection pour compléter un collège ». Fréq. abs. littér. : 1.