| CONVOCATION, subst. fém. I.− Acte par lequel une autorité compétente convoque une ou plusieurs personnes. A.− Acte par lequel les membres d'une assemblée, d'un conseil, d'une organisation, d'un groupe, sont appelés à se réunir par une autorité compétente, de manière régulière ou extraordinaire. SYNT. Convocation des États Généraux, d'un parlement, d'un concile, d'un collège électoral, d'un congrès, d'une conférence internationale, d'un Soviet suprême; une ordonnance de convocation des chambres; convocation des Pairs, des actionnaires d'une société, des officiers de réserve de l'armée; convocation d'un conseil municipal, général; la convocation du ban et de l'arrière-ban; un arrêté préfectoral de convocation; un ordre, une lettre, une carte de convocation officielle; exiger la convocation d'une assemblée. B.− Acte d'une autorité par lequel une ou plusieurs personnes sont appelées à se rendre auprès de cette autorité ou de ses représentants. Une convocation chez le chef de la Sûreté, chez le notaire; une convocation notariale; une convocation du commissaire de police; se rendre à une convocation; comparaître sur convocation; attendre une convocation : 1. ... la formule brutale (...) employée dès l'abord au lieu d'une convocation discrète, disait assez la gravité de l'affaire...
A. Daudet, Le Nabab,1877, p. 189. − Domaine milit.Convocation pour une période d'exercice. II.− P. méton. A.− Avis écrit, lettre, billet, carte qui invite à se présenter. Recevoir une convocation; les candidats auront leurs convocations dix jours avant l'examen; tirer une convocation de sa poche; j'ai perdu ma convocation; prévenir par convocations et affiches : 2. Le fond de la boîte était bourré de convocations à des enterrements civils, ...
A. France, Le Chat maigre,1879, p. 171. B.− HIST. Les convocations anglaises. Les deux assemblées du clergé anglican (une chambre haute et une chambre basse), qui se réunissent chaque année, en même temps que le Parlement lui-même et sur ordre royal pour délibérer sur les matières ecclésiastiques. Prononc. et Orth. : [kɔ
̃vɔkasjɔ
̃]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1. [1302 (sans réf. ds Bl.-W.5)]; 1341 « action de convoquer » (Archives nationales, JJ 72, fo125 vods Gdf. Compl.); 2. 1693 lettres de convocation (V.-E. Fléchier, Histoire du cardinal Ximénès, L. II, p. 221 ds Trév. Suppl. 1752); 1899 « lettre ou billet de convocation » (Vogüé, Morts, p. 96). Empr. au lat. class. convocatio « appel, convocation ». Fréq. abs. littér. : 172. Bbg. Barb. Infl. 1923, p. 4. |