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CONVENANT, ANTE, part. prés., adj. et subst. masc.
I.− Part. prés. de convenir*.
II.− Adj. Qui convient.
A.− Qui est approprié :
1. Esther (...) par son charme, sa modestie, sa mélodie, par ce rapport si convenant de l'action et des personnages, des sentiments et de la diction, devait ravir grands et petits, tendres et austères. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 490.
B.− Qui est conforme aux usages, aux exigences de la situation :
2. Tout en ces tristesses [l'enterrement] a été digne, simple, convenant; chose rare! il n'y a point eu un incident grotesque, et les fermiers même régalés à l'auberge, ont respecté le vin du dîner des funérailles. E. et J. de Goncourt, Journal,1857, p. 381.
− [Dans des tournures impers.] Il (n') est (pas) convenant, c' (ce n') est (pas) convenant. Convenant à (vx et rare) :
3. ... retirant sa main, elle [Mariette] lui dit [à François] que ce n'était pas convenant à une jeune fille de donner comme cela dans la main à un garçon. G. Sand, François le Champi,1850, p. 150.
III.− Subst. masc., vx. Convention, accord.
− DR. [En Bretagne] Bail à convenant. ,,Bail d'après lequel le bailleur peut congédier le preneur, quand il veut, sauf à lui rembourser les améliorations`` (Les Primes d'honneur, Paris, 1869, p. 146 ds Littré).
Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. convenancier, ière, dr., vx. [En Bretagne] Qui est relatif au bail à convenant ou congéable. Il est significatif que la nouvelle loi sur la tenue convenancière ait été votée par les Cinq-Cents avant et par les Anciens après le 18 fructidor (Lefebvre, Révol. fr., 1963, p. 608).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃vnɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1640 convenant (Saint-Amant, Les Pourveus bachiques ds Œuvres, éd. Ch.-L. Livet, t. 1, p. 326); 1800 covenant (Bonald, Essai analytique sur les lois naturelles de l'ordre soc., p. 194). Empr. à l'angl. covenant « accord, alliance; spéc. ligue religieuse écossaise » (1638 ds NED), lui-même empr. à l'a. fr. co(n)venant « accord, convention » (mil. xiies., Lai du Cor, 127 ds T.-L.). Fréq. abs. littér. : 65. Bbg. Boulan 1934, p. 104. − Mat. Louis-Philippe. 1951, p. 285.