| CONTREVÉRITÉ, subst. fém. A.− Vieilli. Affirmation intentionnellement contraire à la vérité, dans une intention plaisante : 1. Dans une autre bouche ces allusions à mon goût pour la campagne m'auraient paru une simple plaisanterie sous forme de contre-vérité [sic] mais dans la bouche sincère (...) de l'amiral, elles me frappaient de stupeur.
O. Feuillet, La Morte,1886, p. 43. B.− Cour. Affirmation fausse, contraire à la vérité : 2. On ferait une encyclopédie des bêtises et des contre-vérités répandues par l'imprimé. Quoi qu'on écrive maintenant, Greuze passera toujours pour un homme vertueux et Watteau pour un libertin.
E. et J. de Goncourt, Journal,1862, p. 1077. Prononc. et Orth. : [kɔtʀ
əveʀite]. N'est écrit en 1 seul mot que ds Ac. 1932 (à comparer avec les autres éd.) et Lar. Lang. fr. Ds Pt Rob. on admet cette graph. comme var. de contre-vérité. Cf. contre-. Étymol. et Hist. 1. [1413 d'apr. Bl.-W.1]; 1620 « affirmation volontairement contraire à la vérité utilisée par ironie » (Les Contre-veritez de la Court, avec le Dragon à trois testes ds Variétés hist. et littér., éd. E. Fournier, t. 4, p. 335); 2. 1831 « falsification de la vérité, mensonge » (Lamennais, L'Avenir, p. 372). Composé de contre-* et de vérité*. Fréq. abs. littér. : 23. Bbg. Gohin 1903, p. 253. |