| CONTREVENIR, verbe trans. indir. Agir contre les prescriptions d'un règlement. Les membres du corps médical hospitalier qui contreviennent à cette interdiction sont susceptibles d'être déférés devant la Cour des Comptes (Organ. hospit. Fr.,1957, p. 16).− Fig. Agir contre, aller contre une obligation morale. Il n'est que trop vrai, en effet, que le Journal des Débats, depuis des années, ne cesse de contrevenir et de faire défaut de plus en plus au rôle important qu'il lui convenait de tenir (Sainte-Beuve, Corresp., t. 5, 1818-69, p. 736). Prononc. et Orth. : [kɔ
̃tʀ
əvni:ʀ], (je) contreviens [kɔ
̃tʀ
əvjε
̃]. Aux 1reet 2epers. du plur. de l'imp. de l'ind. et du subj. prés., conserve les 2 [ə] muets devant [ɳ] = nous contrevenions, niez : [kɔ
̃tʀ
əvə
ɳ
ɔ
̃], [-ɳe], cf. Fouché Prononc. 1959, p. 105. Pour la conjug. cf. venir. Admis ds Ac. 1694-1932. Écrit contre-venir ds Land. 1834. Cf. contre-. Étymol. et Hist. 1331 (ds Runk., p. 34); 1457 (Arch. Nord, B 1687, fol. 27 vods IGLF); 1680 subst. contrevenant (Rich.). Empr. au lat. jur. contra-venire « agir contre (quelque chose) ». Fréq. abs. littér. : 40. |