| CONTREPESER, verbe trans. Vieilli, au fig. Faire équilibre à : 1. Maintenant voici qu'égalent les jours et les nuits,
Contrepesant
Les longs travaux avec son signe débordant au travers de la porte céleste,
S'interpose la royale balance!
Claudel, La Jeune fille Violaine,1reversion, 1892, IV, p. 554. − Empl. pronom. réfl. : 2. ... tout le monde est au niveau du même mépris; le monarque et le peuple se contrepèsent : Mettez une vertu dans l'un ou l'autre bassin, et l'équilibre est rompu.
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 4, 1848, p. 517. Prononc. et Orth. Dernière transcr. ds DG : kon-tre-pe-zé. Ds Ac. 1694-1740 en un seul mot; ds Ac. 1762-1878 avec un trait d'union. N'est pas admis ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. A. Fin xiie-début xiiies. « peser, déplaire » (Aye d'Avignon, éd. S. J. Borg, 2644), attest. isolée. B. 1. [Ca 1180 mss fin xiiies.] au propre « peser, faire contrepoids à » (Alexandre, ms. B.N. fr. 786, Enfance, éd. H. Michelant, 35, 32 et ms. B.N. fr. 792, Voyage au paradis, éd. Elliott Monographs, 1935, vers 170, 172, 221); 2. 1243 au fig. « tempérer, faire contrepoids à » (Ph. Mousket, Chron., 3741 ds T.-L.). Composé de contre-* et de peser* au sens de « être ennuyeux ou pénible » et de « avoir tel ou tel poids, exercer une pression ». Fréq. abs. littér. : 12. |