| CONTREPASSER, verbe trans. A.− Vieilli. Croiser quelqu'un qui vient en sens inverse. Nous pouvons contre-passer des gens à cheval venant vers nous, dit le vetturino prudent (Stendhal, Chartreuse,1839, p. 180). − P. métaph. Passer outre à une chose, la quitter (au profit de quelque autre chose). Ces espèces sont ou deviennent aveugles. L'élan vital les contrepasse et les abandonne à une existence sommeillante et restreinte (Mounier, Traité caract.,1946, p. 645). B.− COMMERCE 1. ,,Passer une somme, une valeur des livres d'un négociant, d'une société sur les livres d'un autre négociant, d'une autre société`` (Littré). Contre-passer une facture (Lar. 20e, Lar. encyclop.). Rem. L'opération correspondante est la contre-passation ou le contre-passement. 2. Contre-passer une lettre de change (Lar. 19e). L'endosser à l'ordre de celui de qui on la tient. Rem. Sens attesté ds Rob., Lar. Lang. fr. Prononc. et Orth. : [kɔ
̃tʀ
əpɑse], (je) contre-passe [kɔ
̃tʀ
əpɑ:s]. Cf. contre-. Lar. Lang. fr. transcrit [a] ant. Cf. passer. Étymol. et Hist. A. 1205-25 « dépasser » (Aymeri de Narbonne, 249 ds T.-L.) − début xviies. « faire passer » (Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, Notice, p. 161 ds Hug.); 1825 « croiser, rencontrer » (Stendhal, Racine et Shakspeare, t. 2, p. 152). B. 1836 (Raymond : Contre-passer. Passer un billet à ordre à la suite d'un autre ordre). Composé de contre-* et de passer*. Fréq. abs. littér. : 4. |