| CONTREFORT, subst. masc. A.− Pilier de maçonnerie servant à consolider un mur. Arcades séparées par un contrefort clochetonné d'où s'élance une gargouille (Du Camp, Hollande,1859, p. 230). − P. métaph. : Il n'en est pas des conceptions philosophiques qui servent de prémisses nécessaires à la construction scientifique, comme des fondements d'un édifice matériel, qu'il faut rendre inébranlables si l'on ne veut que l'édifice s'écroule. Ce genre de construction se soutient malgré l'imperfection des fondements, parce qu'il trouve à chaque assise, dans les vérifications du calcul et de l'expérience, comme autant de contreforts et d'appuis solides : ...
Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 485. B.− P. anal. 1. Petite chaîne de montagne longeant une chaîne principale. Des montagnes dont les premiers contreforts tombaient à pic sur d'étroites berges (Verne, Enf. cap. Grant,t. 3, 1868, p. 110). 2. Pièce qui renforce la tige (l'arrière) de la chaussure et maintient le talon (d'apr. Chauss. 1969). Prononc. et Orth. : [kɔ
̃tʀ
əfɔ:ʀ]. Écrit avec un trait d'union ds Ac. 1762 et 1835; cf. aussi ds Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834, Gattel 1841, Nod. 1844, Besch. 1845, Lar. 19eet Littré. Écrit en 1 seul mot ds Ac. 1878 et 1932; cf. aussi DG, Guérin 1892. Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr., Rob., Quillet 1965 et Dub. Étymol. et Hist. 1. Début xiiies. archit. (Vengeance Raguidel, 2846 ds T.-L.); 2. ca 1268 mét. « pièce de cuir renforçant la tige d'une chaussure » (E. Boileau, Livre des métiers, éd. R. de Lespinasse et F. Bonnardot, p. 183 ds IGLF); 3. 1831 géogr. (E.-F. Jomard, Consid. sur objet et avant. coll. géogr., p. 29). Composé de contre-* et de fort*. Fréq. abs. littér. : 182. Bbg. Archit. 1972, p. 94. − Lew. 1960, p. 135. |