| CONTRECOUP, subst. masc. A.− Répercussion d'un coup, d'un choc. Synon. choc en retour : 1. Tamango frappa le premier. Par un léger mouvement de corps, le Blanc évita le coup; la crosse tombant avec force sur les planches se brisa, et le contrecoup fut si violent, que le fusil échappa des mains de Tamango.
Mérimée, Mosaïque,1833, p. 68. 2. Le sergent haussa les épaules par un brusque mouvement dont le contre-coup fit tressaillir le petit captif à cheveux longs qu'il traînait à sa remorque.
O. Feuillet, Bellah,1850, p. 105. B.− Au fig. Effet second, conséquence : 3. Le courant orgiaque, c'est un courant purement mystique, c'est le contrecoup, la suite nécessaire d'un mysticisme qui n'est pas contenu.
Barrès, Mes cahiers,t. 14, 1922, p. 15. − Par contrecoup, équivalent de par répercussion. Ce besoin de célébrité qui lui fait tant de peine et à moi par contrecoup (Constant, Journaux intimes,1805, p. 211).Plus rare, en contrecoup. Provoquer un choc nerveux qui, en contrecoup, éveillera des sentiments, des états d'âme (Huyghe, Dialogue visible,1955, p. 101). Rem. En arg., le mot désigne le contremaître, prob. p. métaph., le contremaître étant la personne qui répercute les ordres. Va-t'en chez les Eyssendeck, la grande maison de la rue Oberkampf... Tu diras au contre-coup que c'est la Balafre qui t'envoie (A. Daudet, Jack, t. 2, 1876, p. 206). Prononc. et Orth. : [kɔ
̃tʀ
əku]. Écrit avec un trait d'union ds Ac. 1718-1878; cf. aussi ds Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834, Gattel 1841, Nod. 1844, Besch. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Littré et DG. Écrit en 1 seul mot ds Ac. 1932 (déjà ds Ac. 1694); cf. aussi Lar. 20e-Lar. Lang. fr., Rob. et Dub. Au plur. des contrecoups. Pour le trait d'union et pour le plur. cf. contre-. Étymol. et Hist. 1561 au propre « répercussion d'un coup, d'un choc » (A. Paré,
Œuvres, éd. J.-F. Malgaigne, VIII, p. 25); 1665 au fig. « conséquence indirecte d'un acte, d'un événement » (La Rochefoucauld, Réflexions ou sentences et maximes morales, éd. M.D.L. Gilbert, t. 1, p. 90 : Par contre-coup). Composé de contre-* et de coup*. Fréq. abs. littér. : 279 (contre-coups : 28). Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 308, b) 627; xxes. : a) 431, b) 327. |