| CONTREBATTRE, verbe trans. A.− Répondre par un tir d'artillerie à une attaque d'artillerie : 1. L'artillerie ennemie s'est encore renforcée en calibres lourds que ne peuvent contre-battre les 75 du colonel Laurent-Champrosay.
De Gaulle, Mémoires de guerre,1954, p. 257. B.− P. ext. Combattre les effets d'une action, d'un phénomène, etc. : 2. ... on me tourmenta souvent [disait Napoléon], au temps de ma puissance, pour que je fisse contrebattre ces menées; je m'y refusai toujours.
Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 285. 3. ... l'organe résonnant réel est ici un vibrateur mécanique. Pour contrebattre les perturbations dues aux variations de la température (...), on choisit une orientation de la lame par rapport aux axes cristallographiques, ...
B. Decaux, La Mesure précise du temps,1959, p. 88. Prononc. et Orth. : [kɔ
̃tʀ
əbatʀ
̥], (je) contrebats [kɔ
̃tʀ
əba] Ds Ac. 1932. Cf. contrebasse et contre-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1220 « s'opposer à, battre en brèche » (G. de Coincy, Mir., éd. F. Koenig, 2 Mir 27, 491) − xvies. ds Hug.; 2. 1845 « dresser une contrebatterie » (Besch.). Composé de contre-* et de battre*; le sens 2 d'apr. batterie*. Fréq. abs. littér. : 6. |