| CONTINUATEUR, TRICE, subst. [Le compl. du n. désigne une pers., un ensemble de pers. ou une manifestation de l'activité hum.] Personne qui donne une suite à l'œuvre, à l'activité de quelqu'un; personne qui agit de la même façon que quelqu'un (cf. continuer I A 1 a, p. méton.). Un souverain pontife qui pourrait être le continuateur du système de modération de Léon XII (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 3, 1848, p. 482).L'école de Condillac, d'Helvétius et de leur continuateur, Destutt de Tracy (P. Bourget, Essais de psychol. contemp.,1883, p. 215).De dignes continuateurs d'une respectable tradition (Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse,1883, p. 272):... on en vint à cette idée que c'est la paroisse qui avait fondé l'église, que la commune était l'héritière, la continuatrice de la paroisse.
Barrès, Mes cahiers,t. 9, 1912, p. 302. − [En constr. d'appos. avec valeur d'adj.] M. Félix (...) s'applique à nous faire un cabinet continuateur des ignominies de Méline et de Billot (Clemenceau, Vers la réparation,1899, p. 363). Prononc. et Orth. : [kɔ
̃tinɥatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1579 (Vignier, Sommaire de l'histoire des François, 82 ds Rom. Forsch., t. 32, p. 36 : le continuateur de Gregoire et d'Aimonius tesmoigent qu'il a fait une mauvaise fin). Dér. du rad. de continuer*; suff. -(at)eur2*. Fréq. abs. littér. : 65. |