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CONTESTATEUR, TRICE, adj. et subst.
I.− Emploi adj. [En parlant d'une pers. ou d'un groupe, plus souvent d'une attitude] Qui conteste (systématiquement ou non). Fièvre, vague contestatrice; une conception contestatrice de la société. Synon. contestataire.Une formation majoritaire, plus gestionnaire que contestatrice (Gilb.1971).
II.− Emploi subst. Personne qui conteste. Les contestateurs de la politique actuelle :
... le pari suppose au moins un contestateur, c'est-à-dire deux partis dont l'un et l'autre sont pris par des antagonistes... Neveux, Jeux de hasardds Jeux et Sports, 1968, p. 464.
Rem. À l'époque contemporaine, le mot tend à exprimer, dans le domaine de l'action politique, une nuance de référence à l'actualité et souvent de moindre radicalité que contestataire.
Prononc. : [kɔ ̃tεstatœ:ʀ]. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. 1842 « celui qui conteste, qui refuse d'admettre quelque chose » (J.-B. Richard de Radonvilliers, Enrichissement de la lang. fr., [dict. des mots nouv.], Paris, Pilout [1reéd.]), attest. isolée; 1968 (Jeux et sports, p. 464); 2. 1969 « celui qui met en question l'ordre établi » (La Vie du rail, 20 avr. ds Gilb.). B. Adj. 1966 « qui conteste » (Le Figaro, 3 nov., ibid.). Dér. sav. du rad. de contestation*; suff. -eur2*.