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CONSÉCRATEUR, subst. masc.
A.− Ministre du culte catholique :
1. Élevant la voix et s'adressant à l'assistance, le consécrateur prononça la formule de l'élection : « Avec le secours du Seigneur Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ, nous choisissons ce sous-diacre pour l'élever au diaconat ». Billy, Introïbo,1939, p. 138.
− Emploi adj. Prêtre consécrateur (cf. Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.). Qui consacre le pain et le vin. Évêque consécrateur. Qui confère l'ordre, l'épiscopat. Synon. consacrant.
Rem. Dans l'ex. suiv., le sens de consécrateur participe du sens A (« Prêtre qui administre l'extrême-onction, qui offre une personne à Dieu ») et B ci-dessous :
2. L'abbé Gerbet fut le consécrateur et l'exhortant dans cette scène si profondément sincère et si douloureusement pathétique (la mort de M. de La Ferronnais et la conversion de sa femme)... Sainte-Beuve, Causeries du lundi,t. 6, 1851-62, p. 342.
B.− Au fig. Ce(lui) qui confirme, sanctionne, rend durable (quelque chose). L'usage est le seul consécrateur des réformes (V. d'Indy, Cours de composition musicale, t. 1, 1897-1900, p. 63).
− Emploi adj., rare. [En parlant d'une pers.] Béranger (...) le chantre consécrateur des vaincus et des morts (Sainte-Beuve, Portraits contemp.,t. 1, 1846-69, p. 102):
3. Ils [les convives] étaient comme les statues d'or des apôtres de la Sainte-Chapelle, piliers symboliques et consécrateurs, devant la Sainte Table. Proust, Le Côté de Guermantes 1,1920, p. 31.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃sekʀatœ:ʀ]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1. 1568 synon. de consacrant, subst. (C. Despence, Apophtegmes ecclésiastiques, V, 38 cité par Vaganay ds Fr. mod., t. 5, p. 73); 2. fig. 1845 « ce qui donne une sorte de confirmation » (G. Sand, Le Meunier d'Angibault, p. 22). 1 empr. au lat. chrét. consecrator « celui qui consacre »; 2 dér. de consacrer*; suff. -(at)eur2*. Fréq. abs. littér. : 24.