| CONSTERNANT, ANTE, part. prés. et adj. I.− Part. prés. de consterner*. II.− Adjectif A.− Qui jette dans un état d'accablement impuissant et de découragement. Ces bruits consternants, sinistres (Gracq, Un Beau ténébreux,1945, p. 58).L'addition [des morts] était consternante (Camus, La Peste,1947, p. 47): 1. Deux fils de M. de Feuquière, arrivés en toute hâte, apportèrent la consternante nouvelle de la mort de leur père. Nous demeurâmes, dit l'abbé Arnauld (...) sans parole et sans mouvement, comme des gens qui auraient été frappés de la foudre.
Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 11. B.− Qui provoque la tristesse et le découragement. Consternante bêtise, médiocrité, monotonie, nullité; détail consternant. Des acteurs jouant devant une salle (...) absolument vide. Le spectacle était si consternant (E. et J. de Goncourt, Journal,1893, p. 343).Cette (...) profession de foi, consternante aux yeux d'un lecteur contemporain (Camus, L'Homme révolté,1951, p. 240): 2. Le garçon se met à lire, assez mal, je dois le dire. Il bafouille d'une façon consternante...
Green, Journal,1950-54, p. 193. − [Avec fréquemment une valeur intensive voisine de « scandaleux »] Il est consternant de; c'est consternant. Cela se réduit à 4 ou 5 chapitres; pleins d'hésitation, de langueurs, de redites... Consternant (R. Martin du Gard, Souvenirs autobiographiques,1948, p. CXXX). Prononc. : [kɔ
̃stε
ʀnɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Fréq. abs. littér. : 36. |