| CONSTAMMENT, adv. D'une manière constante. A.− Vieux 1. Avec persévérance. Je m'assis, et je les attendis constamment, croyant qu'elles ne manqueraient pas de venir (Restif de La Bretonne, M. Nicolas,1796, p. 204): 1. De tous les élèves de David, Gros est celui qui s'est le plus constamment et le plus vivement occupé de la rentrée de son maître exilé.
Delécluze, Journal,1828, p. 293. 2. Avec fermeté, opiniâtreté : 2. ... Mmede Rênal se donna la délicieuse volupté de plaider la cause de sa rivale, et de voir la main et la fortune d'Élisa refusées constamment pendant une heure.
Stendhal, Le Rouge et le Noir,1830, p. 47. B.− Continuellement, sans marquer ni variation ni interruption. Que votre mise, votre entourage annonce un luxe effréné; attirez constamment les yeux (Musset, La Quenouille de Barberine,1840, I, 2, p. 287).Des vents marins, soufflant constamment de l'Ouest dans les grandes prairies vides d'alentour (Loti, Le Roman d'un enfant,1890, p. 142): 3. ... c'était une de ces phrases qui (...) ne se trouvent que dans son œuvre, et apparaissent constamment dans son œuvre, dont elles sont les fées, les dryades, les divinités familières; ...
Proust, La Prisonnière,1922, p. 259. Prononc. et Orth. : [kɔ
̃stamɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1414 constamment (Decam., B.N. 129, fo117 rods Gdf. Compl.); 1440-75 servir constamment qqn « avec constance » (G. Chastell., Chron. des D. de Bourg., I, 49 ds Gdf. Compl.); 2. 1690 « d'une manière certaine, indubitable » (Fur.), sens vieilli ds Ac. 1835; 3. 1690 « invariablement, toujours » (Fur.). Dér. de constant*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 2 232. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 5 337, b) 1 937; xxes. : a) 2 240, b) 2 552. Bbg. Bastin (J.). Nouv. glanures gramm. Riga, 1907, pp. 27-28. |