| CONSOLATEUR, TRICE, adj. et subst. A.− (Celui, celle, ce) qui console, qui apporte un réconfort religieux ou moral. Ange consolateur. Ces saintes amitiés exerçaient toute leur influence consolatrice et fortifiante (Montalembert, Histoire de Ste Élisabeth de Hongrie,1836, p. XCIX): 1. Le Journal, je l'avais commencé depuis plusieurs années, (...) Mais aussitôt après son départ [de Geneviève], je l'ai repris. Il a été mon confident et quelquefois mon consolateur.
Bosco, Le Mas Théotime,1945, p. 301. SYNT. Divin consolateur; espoir consolateur; mots consolateurs; voix consolatrice. − [Avec une nuance de soulagement phys. s'ajoutant au réconfort mor.] L'escalier de service (...) le menait (...) vers ces déesses subalternes : consolatrices aux bras forts (Toulet, Mon amie Nane,1905, p. 194): 2. Je n'avais pas encore à cette époque éprouvé la sensation que produit l'un de ces rayons consolateurs, quand il vient à percer furtivement les ténèbres d'un cachot.
Dusaulx, Voyage à Barège,t. 1, 1796, p. 337. B.− Spécialement 1. RELIG. CHRÉT. a) (Esprit) consolateur. Le Saint-Esprit. Ils reviennent chez eux bénissant le Seigneur En attendant Ton jour, Esprit consolateur! (Jammes, Les Géorgiques chrétiennes, Chant 4, 1911, p. 53). b) Consolatrice des affligés. La Vierge. Salut, vous qui êtes bénie entre toutes les femmes, Refuge des pécheurs, Consolatrice des affligés! (Chateaubriand, Les Martyrs, t. 3, 1810, p. 171). 2. Arg. Celui qui incite à jouer à la consolation, bonneteur (cf. Hogier-Grison, Les Hommes de proie, Le Monde où l'on triche, 1resérie, 1886, p. 210). Prononc. et Orth. : [kɔ
̃sɔlatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Début xives. (du St Esprit) consolatour (J. Chapuis, Trésor, éd. Méon, Rose, t. III, 372, 1046). Empr. au lat. consolator class. « qui console », désignant le Paraclet à l'époque chrétienne. Fréq. abs. littér. : 338. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 702, b) 436; xxes. : a) 593, b) 246. Bbg. Gir. t. 2 Nouv. Rem. 1834, p. 23. − Lerch (E.). Die Konsole und das Christentum. Archivum Romanicum. 1940, t. 24, pp. 182-183. |