| CONSISTOIRE, subst. masc. A.− DR. CANON. Assemblée des cardinaux de la Curie romaine, élargie parfois à d'autres membres, convoquée et présidée par le pape : 1. Dans un consistoire présidé par le souverain pontife, et auquel assistaient les patriarches d'Antioche et de Jérusalem et un grand nombre de cardinaux, on donna lecture des pièces officiellement constatées sur la vie et la sainteté d'Élisabeth; ...
Montalembert, Hist. de Ste Élisabeth de Hongrie,1836, p. 298. B.− P. ext. 1. Conseil de ministres du culte et de fidèles, protestants ou israélites, chargé des intérêts généraux des communautés religieuses d'un territoire. Des délégués du consistoire israélite et du consistoire protestant (Zola, Son Excellence E. Rougon,1876, p. 100). 2. Fam., parfois iron. Assemblée, réunion quelconque : 2. Sans doute, ils paraissaient être de très petites gens, ce que nul consistoire de larbins ou de boutiquiers ne tolère, mais il se pouvait, après tout, que ce ne fût qu'un artifice, une finesse de malins, et qu'au fond les nouveaux locataires eussent plus de galette qu'ils n'en laissaient voir.
Bloy, La Femme pauvre,1897, p. 243. SYNT. Consistoire demi-public (Stendhal, Rome, Naples et Florence, t. 2, 1817, p. 381), public, semi-public, secret; consistoire israélite, protestant. Prononc. et Orth. : [kɔ
̃sistwa:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1174-76 consistoire « assemblée de cardinaux présidée par le pape » (G. de Pont Ste Maxence, St Thomas, éd. Walberg, 3646); 2. 1596 « assemblée de ministres protestants » (Hulsius d'apr. FEW t. 2, p. 1073a). Empr. au b. lat. consistorium « lieu de réunion ». Fréq. abs. littér. : 40. Bbg. Bastin (J.). Mots finissant par oir, oire. In : Nouv. glanures gramm. Riga, 1907, p. 82. |