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CONNEXION, subst. fém.
A.− Liaison étroite et enchaînement entre certaines choses, certains phénomènes, certaines idées. Ces remarques mettent en lumière l'intime connexion du langage et de l'expérience effective des sujets (Traité de sociol.,1968, p. 263):
1. ... on a étudié précisément les connexions et les oppositions entre les faits ethniques et les faits politiques. J. Brunhes, La Géogr. humaine,1942, p. 266.
SYNT. Connexion (très) étroite, immédiate, intime, nécessaire; avoir connexion.
B.− Emplois spéc.
1. ANAT. COMP. Dépendance relative des organes :
2. ... alors on connaîtra sans doute comment la connexion des organes et la corrélation des formes, dont l'harmonie chez les êtres supérieurs semble obéir plutôt à une loi de finalité esthétique qu'à un ordre géométrique, dépend de la nature spécifique des combinaisons élémentaires qui s'exprime dans l'ensemble de l'être vivant;... M. Blondel, L'Action,1893, p. 74.
3. Il vomit des caillots, urina du sang, souffrit l'obscur travail martyrisant de la chair qui se réorganise, cellule par cellule, rétablit les connexions, raccorde les vaisseaux, draine les épanchements, expulse les parties mortes, retrouve lentement le rythme des échanges. Van der Meersch, Invasion 14,1935, p. 369.
2. ÉLECTR. Liaison électrique entre deux ou plusieurs éléments conducteurs. Tout est prêt, mais nous avons dû, en dernière heure, refaire le circuit électrique, les connexions étaient défectueuses (Saint-Exupéry, Vol de nuit,1931, p. 105).Mettre en connexion peut signifier : − soit, relier entre eux physiquement par câbles (les) deux appareils, − soit, si cette liaison existe en permanence, envoyer d'un appareil sur l'autre, les tensions d'alimentation et/ou les signaux logiques qui en assurent le fonctionnement (Ging.-Lauret1973, p. 46).
Prononc. et Orth. : [kɔ(n)nεksjɔ ̃]. Ds Ac. depuis 1718. Pour [n] simple ou [nn] double cf. connexe. Gattel 1841 transcrit la 2esyll. par [e] fermé (harmonisation vocalique). Comparer la finale de l'inf. connecter avec t et les dér. connexion, connexionnel, connexité avec x. Le mot est admis ds Ac. 1718-1932 s.v. connexion. C'est la graph. également du reste des dict. gén. On rencontre cependant connection comme var. de connexion ds Bél. 1957. Étymol. et Hist. 1338 « relation de connexité, rapport étroit » (G. de Digulleville, Roman de la Fleur de Lys, éd. A. Piaget, 937); spéc. anat. 1546 connexion des vertèbres (Ch. Estienne, Disc. des parties du corps, 4, 41, 19 ds Quem.). Empr. au lat. con(n)exio « lien, enchaînement » (TLL s.v., 167). Fréq. abs. littér. : 227. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 333, b) 206; xxes. : a) 77, b) 523.