| CONNECTEUR, subst. masc. A.− ÉLECTR. Appareil servant à établir des liaisons électriques entre deux ou plusieurs conducteurs. B.− TÉlÉCOMM. Organe d'un central téléphonique assurant la liaison entre deux lignes, entre deux postes. Rem. Attesté par Lar. 20eLar. Lang. fr., Quillet 1965. − En partic., AVIAT. Fiche de radio permettant la liaison téléphonique avec l'aérodrome. L'opérateur fait taire le groupe, branche un connecteur, revêt son casque (Saint-Exupéry, Courrier Sud,1928, p. 58). C.− LING. ,,En linguistique distributionnelle, le connecteur est un opérateur susceptible de faire de deux phrases de base une seule phrase transformée`` (Ling. 1972) : 1. À côté de ces relations intraséquentielles, on trouve des relations interséquentielles servant à « marquer les rapports syntaxiques entre deux ou plusieurs propositions consécutives, (...) » ... Ces dernières [les relations interséquentielles] « ne peuvent pas être indiquées sous la forme quasi-grammaticale (cas, genres, etc...) que l'on utilise pour exprimer les précédentes; elles sont marquées par la répétition du connecteur ».
M. Coyaud, Introd. à l'ét. des lang. documentaires,1966, p. 31. 2. Dans un essai de classification des catégories verbales, Jakobson (1957) appelle connecteur (par opposition aux désignateurs) les catégories qui caractérisent soit la relation des protagonistes du procès de l'énoncé (l'événement raconté) au procès de cet énoncé, soit la relation du procès de l'énoncé à un autre procès de l'énoncé.
Mounin1974. Prononc. : [kɔ(n)nεktœ:ʀ]. Transcrit uniquement ds Pt Rob. et Lar. Lang. fr. Cf. connecter. Étymol. et Hist. 1890 (Lar. 19eSuppl.). Dér. de connecter*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 1. |