| CONFRATERNITÉ, subst. fém. A.− Relations qui unissent des confrères. Cette honorable confraternité qu'il est moins rare de voir régner parmi les artistes que parmi les gens de lettres (Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 4, 1813, p. 222): ... l'esprit des armées se mettait à l'unisson, et la confraternité d'armes se resserrait pour créer, au jour du besoin, une camaraderie de combat des plus heureuses.
Foch, Mémoires,t. 1, 1929, p. 273. B.− P. ext. Rapports étroits fondés sur une similitude de conditions ou de situations. Ils [les artistes] formaient alors [au XIIIes.] une sorte de confraternité, où chacun (...) renonçait à sa personnalité au profit de tous (Mérimée, Étude sur les arts au Moyen Âge,1870, p. 362).La confraternité de l'homme, des animaux et des plantes (G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Les Maîtres, 1937, p. 198). Rem. On rencontre ds la docum. le néol. confraterniser, verbe intrans. Manifester un sentiment ou un besoin de confraternité. Chère ville [Paris] où les cortèges antagonistes se rencontrent, se mélangent et confraternisent (Cocteau, Le Foyer des artistes, 1947, p. 105). Prononc. et Orth. : [kɔ
̃fʀatε
ʀnite]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1283 (Texte ds Fréville, Commerce maritime de Rouen, II, 93 d'apr. Delb. Notes). Dér. de confrère* d'apr. fraternité*; cf. lat. médiév. confraternitas « confrérie » (xies.) et « corporation marchande » (1267 ds Nierm.). Fréq. abs. littér. : 31. |