| CONDAMNABLE, adj. A.− Qui peut, qui doit être condamné à une peine par la loi. Synon. coupable, punissable, fautif; anton. excusable.Le meurtre est condamnable parce que Dieu l'a défendu (G.-H. Bousquet, Les Grandes pratiques rituelles de l'Islam,1949, p. 109): 1. Un trouble profond l'avait saisie, elle retrouvait cette preuve qu'il n'y a point d'homme condamnable, qui, au milieu de tout le mal qu'il a pu faire, n'ait encore fait beaucoup de bien.
Zola, L'Argent,1891, p. 406. B.− Que tout le monde doit réprouver. Action, maxime, opinion condamnable (Ac. 1798-1932). Synon. blâmable, critiquable, répréhensible; anton. louable, recommandable.Il y a dans les tournois des choses tout à fait condamnables, d'autres qu'on peut tolérer, d'autres qu'on doit approuver (Faral, La Vie quotidienne au temps de St Louis,1942, p. 39).Tout effort pour détruire le fruit de l'union sexuelle ou simplement de le prévenir est condamnable (Hist. de la sc.,1957, p. 1601): 2. La violence, ma petite chérie, doit toujours être évitée dans les rapports humains. Elle est éminemment condamnable.
Queneau, Zazie dans le métro,1959, p. 132. Prononc. et Orth. : [kɔ
̃danabl̥] ou [kɔ
̃da-]. Pour [a] ant. ou [ɑ] post. à la 2esyll. et pour la non prononc. de m, cf. condamner. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1404 chars condempnables « qui mérite d'être condamné » (ici « viande inutilisable ») (Stat. des bouch. de Meulan, Ord., IX, 62 ds Gdf. Compl.); 1508-17 qui encourt la réprobation (Fossetier, Cron. Marg., ms. Brux. 10512, VIII, III, 16, ibid. : condemnable audace). Empr. au b. lat. condemnabilis « répréhensible », ives. ds TLL s.v., 122, 74. Fréq. abs. littér. : 111. |