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CONCLUANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.− Part. prés. de conclure*.
II.− Adjectif
A.− [En parlant d'une activité ou d'un acte de l'esprit] Qui, en raison du sérieux de l'observation ou de la rigueur du raisonnement, permet une affirmation irréfutable de ce que l'on veut démontrer. Un argument, un raisonnement concluants; une expérience, une observation concluantes. Synon. convaincant, décisif, probant.L'expert variera donc de terrain d'exercice jusqu'à ce qu'il juge l'épreuve concluante (A. Brion, Précis de jurispr. vétér.,1943, p. 258):
1. La mathématique intuitionniste n'attache guère plus d'importance à la logique qu'au langage : une démonstration n'est pas concluante en vertu de règles logiques fixées une fois pour toutes, mais en raison de l'« évidence immédiate » de chacun de ses chaînons. N. Bourbaki, Éléments d'hist. des math.,1960, p. 55.
SYNT. Une preuve, une raison, une vérification concluante; un essai, un témoignage concluant; des résultats, des travaux concluants; se révéler concluant; cela me paraît tout-à-fait concluant. PARAD. a) Synon. définitif, démonstratif, indiscutable, irrésistible, sans réplique; certain, péremptoire, positif. b) Anton. contestable.
Rem. Souvent précédé de bien, pas, peu, plus, tout-à-fait, vraiment.
− Spéc., LOG. Un syllogisme concluant :
2. ... il [Aristote] apprend à reconnaître, parmi toutes les combinaisons possibles de propositions de ces quatre classes prises trois à trois, celles qui répondent à des syllogismes concluants, et qui y répondent nécessairement : ... Condorcet, Esquisse d'un tableau hist. des progrès de l'esprit hum.,1794, p. 71.
B.− P. ext., dans le domaine de l'expérience vécue.Le malheureux n'a pu articuler que des raisons peu concluantes; tout le monde s'est élevé contre lui (Stendhal, La Chartreuse de Parme,1839, p. 203).Le coupable c'était Tangrouille, et non Clubin. Tout ceci était concluant (Hugo, Les Travailleurs de la mer,1866, p. 224).Hourdequin éclata d'un gros rire à sa plaisanterie, qu'il jugeait concluante (Zola, La Terre,1887, p. 369).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃klyɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ds Ac. 1718-1932. Fréq. abs. littér. : 150.