| CONCILIATEUR, TRICE, subst. et adj. Celui, celle qui met en œuvre les moyens de rapprocher des personnes en désaccord d'opinions ou d'intérêts, des choses en partie contradictoires. L'intervention conciliatrice des grandes Puissances. Synon. (partiels) arbitre* (cf. ex. 1), médiateur (cf. bandit, ex. 3).Jouer le rôle de conciliateur et d'arbitre. Un médiateur équitable, un conciliateur persuasif (G. Sand, Histoire de ma vie, t. 2, 1855, p. 266).Les vrais braves sont conciliateurs et arrangeurs (Alain, Propos,1934, p. 1219).Des doctrines élevées, morales, conciliatrices (Lamartine, Correspondance,1834, p. 31):Je me servis de l'autorité de mon âge et de mon ancien état pour intervenir dans cette dispute en qualité de conciliateur. J'insistai sur l'extrême futilité du motif; j'atténuai, autant qu'il me fut possible, le sens et surtout l'intention des termes offensans dont un des adversaires s'était servi, et il est probable que je serais parvenu à étouffer cette querelle.
Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 3, 1813, p. 251. Prononc. et Orth. : [kɔ
̃siljatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1380 [ms. xves.] consiliateur (Evr. de Conty, Probl. d'Arist., B.N. 210, fo32 rods Gdf. Compl.); 1512 conciliateur (J. Lemaire de Belges, De la difference des Schismes et des Conciles, éd. J. Stecher, t. 3, p. 318). Dér. de concilier*; suff. -(at)eur2* d'apr. le lat. conciliator « celui qui procure, qui ménage quelque chose ». Fréq. abs. littér. : 56. Bbg. Gohin 1903, p. 232. |