| CONCHIER, verbe trans. Vulgaire A.− Souiller d'excréments. Le singe en question (...) couchait dans le lit de Powel, qu'il conchiait toutes les nuits (E. et J. de Goncourt, Journal,1875, p. 1046). − Emploi pronom. Coquoz était faible de l'anus. (...) chaque fois qu'on lui demandait un effort, il se conchiait (Cendrars, L'Homme foudroyé,1945, p. 29). B.− Au fig. : Ils [les critiques] n'ont produit aucun ouvrage et ne peuvent faire autre chose que conchier et gâter ceux des autres comme de véritables stryges stymphalides.
T. Gautier, Mllede Maupin,t. 2, 1836, p. 33. − Conchier sur qqc.Je conchie sur mes souvenirs (Flaubert, Correspondance,1855, p. 78). Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé conchié au sens fig. de « repoussé, rejeté ». C'est lui [Verlaine] que le répugnant auteur des « Rougon-Macquart », enragé de se sentir conchié des jeunes, a voulu choisir pour se l'opposer démonstrativement à lui-même, afin qu'éclatassent les supériorités infinies du sale négoce de la vacherie littéraire sur la Poésie des Séraphins (Bloy, Journal, 1896, p. 225). Prononc. : [kɔ
̃
ʃje]. Étymol. et Hist. Mil. xiies. « souiller » (Psautier de Cambridge, 105, 37 ds T.-L. : conchïee est la terre de sanc [polluta]), noté comme ,,bas et peu usité`` par Trév. 1704. Du lat. concacare « souiller d'excréments ». Fréq. abs. littér. : 7. |