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COMPÉRAGE, subst. masc.
A.− Vx. Fait d'être compères; lien spirituel existant entre le parrain et la marraine d'une part, entre les parents de l'enfant et le parrain ou la marraine d'autre part. Un colonel de cosaques, nommé Krepczowski, attaché à Chmielnicki de vieille date par les liens du compérage, très-respectés dans l'Église grecque, et qui, chez les cosaques, avaient autant de force qu'une proche parenté (Mérimée, Les Cosaques d'autrefois,1865, p. 23).
B.− Péj. Relations de compères, de personnes associées secrètement ou tacitement dans une action douteuse ou dans une entreprise lucrative. Synon. fam. copinage.Le compérage des journaux (Stendhal, Racine et Shakespeare,t. 2, 1825, p. 73).Le compérage entre chirurgien et médecins rabatteurs (...) [O. Brien] (L'Œuvre,3 avr. 1941) :
La société de MmeMarneffe s'était composée avec une sage lenteur; les agrégations ne s'y formaient qu'entre gens d'opinions et de mœurs conformes, intéressés à se soutenir, à proclamer les mérites infinis de la maîtresse de la maison. Le compérage, retenez cet axiome, est la vraie sainte-alliance, à Paris. Les intérêts finissent toujours par se diviser, les gens vicieux s'entendent toujours. Balzac, La Cousine Bette,1847, p. 143.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃peʀa:ʒ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1174-77 conparage « lien spirituel entre le parrain, la marraine et les parents de l'enfant baptisé » (Renart, éd. M. Roques, branche V a, vers 6140); 2. [ca 1534 comperage (Bonaventure des Periers, Nouvelle XXIX, éd. L. Lacour, t. 2, p. 131, ici au sens 1 mais dans un contexte de tromperie annonçant le sens 2)] attest. isolée; à nouv. en 1718 dans l'expr. proverbiale tout se fait par compérage (par faveur, par relations) (Ac.); 1825 « connivence, complicité » (Stendhal, loc. cit.). Dér. de compère*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 8.