| COMPUTER, verbe. Rare A.− Emploi intrans. Déterminer une date; calculer, supputer un temps : Quant aux ères, ici on compte par l'année de la création, là par olympiade (...). On compute encore par les ères julienne, grégorienne, ibérienne et actienne.
Chateaubriand, Génie du christianisme,t. 1, 1803, p. 127. B.− Emploi trans., littér. [L'obj. désigne un objet quantifiable] Calculer, évaluer. Si l'on computait tout ce qui est gagné par tous les avocats d'une grande ville (Say, Traité d'écon. pol.,1832, p. 366).Une mécanique de bois et de métal qui (...) peut computer les tables astronomiques et nautiques jusqu'à n'importe quel point donné (Baudelaire, Nouv. Histoires extraordinaires,trad. d'E. Poë, 1857, p. 383).L'épouvantable catastrophe pécuniaire qu'il computait (J. de La Varende, Indulgence plénière,1951, p. 228). Prononc. et Orth. : [kɔ
̃pyte], (je) compute [kɔ
̃pyt]. Étymol. et Hist. 1595 (Montaigne, Essais, III, 9, éd. A. Thibaudet, p. 1113). Empr. au lat. class. computare « calculer ». Fréq. abs. littér. : 7. |