| COMPRESSIBLE, adj. A.− PHYS. [En parlant d'un corps] Qui est susceptible d'être comprimé, dont le volume peut être réduit sous l'action d'une pression. Transformation adiabatique d'un liquide compressible (H. Poincaré, Thermodynamique,1892, p. 180). − P. anal. : 1. En Europe, il n'y a pas de foules. Il faut aller en Asie ou venir ici [à New-York] pour palper ce courant d'air, ce monstre compressible, anonyme, lâche et tendre...
Morand, New York,1930, p. 62. B.− Au fig. Qui peut être restreint, limité, amoindri. Dépenses non compressibles. Un poste de dépense très important et bien plus aisément compressible que les salaires du personnel (L'Organ. hospitalière en France,1957, p. 24): 2. Je restai là jusqu'à la nuit, (...) étouffé par des pulsations d'une vie extraordinaire, plus émue, plus forte, plus active, moins compressible que jamais.
Fromentin, Dominique,1863, p. 78. Prononc. et Orth. : [kɔ
̃pʀ
εsibl̥] ou [kɔ
̃pʀe-] par harmonisation vocalique. La majorité des dict. transcrit [ε] ouvert; Pt Rob. transcrit [e] fermé; Warn. 1968 note [ε] pour le lang. soutenu et [e] pour le lang. courant. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1654 (Pascal, Traité de l'équilibre des liqueurs ds
Œuvres, éd. Brunschvicg, t. 3, p. 182 : corps compressible). Dér. du rad. de compresser*; suff. -ible*. Fréq. abs. littér. : 11. DÉR. Compressibilité, subst. fém.,phys. Propriété que possèdent tous les corps de pouvoir être comprimés, de pouvoir diminuer de volume sous l'action d'une pression. Les lois précises de la dilatation des gaz et de leur compressibilité à température constante (Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 271).P. métaph. Si le temps n'est que cela, l'instantanéité et l'omniprésence seraient la limite idéale de sa compressibilité (Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 152).− [kɔ
̃pʀ
εsibilite] ou [kɔ
̃pʀe-]. Pour [ε] ou [e] cf. supra prononc. Ds Ac. 1762-1932. − 1reattest. 1690 (Fur.); de compressible, suff. -ité*. − Fréq. abs. littér. : 2. |