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COMPRESSEUR, subst. masc.
A.− Appareil, instrument servant à exercer une compression.
1. CHIR. et MÉD. Instrument utilisé pour comprimer un nerf, une artère ou un organe quelconque. Compresseur du cavum, compresseur urétral; compresseur de Deschamps, de Dupuytren.
2. MÉCAN. Appareil destiné à élever la pression d'un gaz, en particulier de l'air. Compresseurs à pistons; compresseurs rotatifs. L'air comprimé nécessaire [au moteur Diesel] est fourni par un compresseur d'air à deux ou trois étages de compression, commandé par le moteur (P. Dumanois, Moteurs à combustion interne,1924, p. 80).
B.− [En constr. d'appos. ou d'attribut avec valeur d'adj.] Qui comprime, qui sert à comprimer. Cylindre compresseur, muscle compresseur. L'appareil compresseur se compose d'un moteur, d'une pompe à air aspirante et foulante, et d'un réservoir (J.-N. Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines,1905, p. 524).
Au fig. ou dans un syntagme fig. :
1. Doit-on éclairer les jeunes filles, doit-on comprimer leur esprit? il va sans dire que le système religieux est compresseur (...) si vous les empêchez de penser, vous arrivez à la subite explosion si bien peinte dans le personnage d'Agnès par Molière. Balzac, Albert Savarus,1842, p. 27.
2. − (...) Toute originalité disparut des offices. − Oui, interrompit Durtal, ce fut quelque chose comme un rouleau compresseur qui aurait nivelé toutes les routes liturgiques de France! Huysmans, L'Oblat,t. 2, 1903, p. 186.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃pʀ εsœ:ʀ]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1808 « muscle prostatique supérieur » (Boiste); 1824 instrument de chirurgie (Nysten). Dér. du rad. du lat. compressus (v. comprimer); suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 11.