| COMPRENETTE, COMPRENOIRE, subst. fém. Fam. Faculté de comprendre (cf. comprendre II); intelligence de dimension plus ou moins modeste. Sans passer par ma comprenoire (Genevoix, La Boîte à pêche,1926, p. 257).La comprenette si hostile des plus calamiteux connards (Céline, Mort à crédit,1936, p. 405).Ils y pigent quelque chose (...) la science (...) un sujet qui leur travaille la comprenette (G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Cécile parmi nous, 1938, p. 155).Rem. 1. Comprenette/comprenoire se prêtent à des formules plaisantes où prédomine l'idée de rapidité ou non-rapidité à comprendre. T'as la comprenoire enrayée (Vercel, Capitaine Conan, 1934, p. 219). N'avait pas la comprenette fort prompte (G. Duhamel, Chronique des Pasquier, Le Désert de Bièvres, 1937, p. 116). Avait la comprenette un peu rouillée (P. Vialar, La Mort est un commencement, Les Morts vivants, 1947, p. 385). N'avez pas la comprenette facile (A. Arnoux, Double chance, 1958, p. 200). 2. On rencontre aussi la var. comprenure, subst. fém. Elle emportait tout de même son livre à l'église, « ayant pour son dire » que le Bon Dieu qui a bien plus de « comprenure » que les hommes, entend toujours le pauvre monde (Groulx, Abbé Lionel, Les Rapaillages, (Vieilles choses, vieilles gens), Montréal, Le Devoir, 1916, p. 106). Prononc. et Orth. : [kɔ
̃pʀ
ənεt]; [kɔ
̃pʀ
ənwa:ʀ]. Aucune transcr. de comprenoire. Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr. écrivent comprenoir mais Rob. Suppl. 1970 : comprenoire. Étymol. et Hist. A. Comprenoire terme dial. notamment attesté dans l'Ouest (FEW t. 2, p. 988b) devenu familier (1926 Genevoix, La Boîte à pêche, p. 257). B. Comprenette (v. FEW, loc. cit.) devenu également familier (1896 G. Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg. et 1934 G. Duhamel, Chronique des Pasquier, Le Jardin des bêtes sauvages, p. 144). Dér. du rad. du verbe comprendre*; suff. -ette*, -oire*. Fréq. abs. littér. Comprenette : 4. Comprenoire : 1. Bbg. Hasselrot 1957, p. 201; 20es. 1972, p. 11. − Sain. Lang. par. 1920, p. 106. |