| COMPISSER, verbe trans. Vulg. Souiller de son urine : 1. Je ne sortirais de la maison et laisserais l'ennemi conchier et compisser les parquets et les murs; peut-être sa propre puanteur finirait-elle par le tuer.
Larbaud, A. O. Barnabooth,1913, p. 144. ♦ P. métaph. Compisser d'outrages : 2. ... quelle joie pour ce Péladan prétendu sar de pouvoir dire ou même écrire que Léon Bloy, le plus vil des hommes, comme chacun sait, après l'avoir compissé d'outrages pendant des années, a fini par lui demander bassement l'aumône.
Bloy, Journal,1899, p. 294. Rem. On rencontre ds la docum. le dér. compisseur, subst. masc. Celui qui compisse. En ces temps de décrets-lois, si nous étions civilisés, plutôt que de poursuivre le berger ou le citadin qui font l'amour dans les bois, la justice devrait atteindre sévèrement le compisseur de murailles, et tous les accroupis aux lieux où souffle l'esprit (Lhote, Peint. d'abord, 1942, p. 169). Prononc. : [kɔ
̃pise]. Étymol. et Hist. 1174-77 (Renart, éd. Martin, II, 1122), réputé ,,vieux`` ds Fur. 1690, qualifié de ,,bas et trivial`` ds Besch. 1845. Composé de l'élément préf. com-* et de pisser*. Fréq. abs. littér. : 14. Bbg. Mat. Louis-Philippe 1951, p. 284. |