| COLONIAL, ALE, AUX, adj. et subst. I.− Adj. Qui a rapport aux colonies ou qui provient des colonies. Église de style colonial; exposition coloniale. La gloire n'est plus qu'une denrée coloniale (Renard, Journal,1910, p. 343): 1. Vieille région de fermes coloniales et de concessions seigneuriales qui se prolonge tout au long des bords de ce fleuve, traversée par l'ancienne piste des Indiens mohawks, jusqu'au cœur même de l'Amérique.
Morand, New York,1930, p. 251. ♦ Infanterie, artillerie coloniale ou subst. la coloniale. Deux tirailleurs annamites et un sergent de la coloniale vinrent examiner ses papiers (Malraux, La Condition humaine,1933, p. 195). Rem. La coloniale s'abrège familièrement en la colo. II.− Subst. masc. A.− Militaire des troupes coloniales. C'était l'endroit qu'on avait perdu, poursuit Lamuse et que les coloniaux ont r'pris à la fourchette il y a dix jours (Barbusse, Le Feu,1916, p. 216). B.− Personne ayant longtemps vécu dans des pays d'outre-mer (cf. colon) : 2. « Les coloniaux, nous autres coloniaux. » car la formule « nous autres Américains » ne signifie pas autre chose, avouons-le donc une bonne fois. Je suis un colonial. L'Europe ne veut pas de moi; je n'y serai jamais qu'un touriste.
Larbaud, A. O. Barnabooth,1913, p. 119. Prononc. et Orth. : [kɔlɔnjal], plur. [-njo]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1776 adj. troupes coloniales (Vergennes d'apr. Doniol, Hist. de la participation de la France à l'établissement des États-Unis d'Amérique, I, p. 437 ds Proschwitz Beaumarchais, p. 225). Dér. du rad. de colonie* ou peut-être empr. à l'angl. colonial attesté aux mêmes emplois en anglo-amér. dep. 1776 (NED). Fréq. abs. littér. : 547. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 413, b) 127; xxes. : a) 975, b) 1 318. Bbg. Gohin 1903, p. 275. |