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COLOMBIN1, INE, adj. et subst.
I.− Adjectif
A.− Rare. Qui concerne les pigeons, qui en provient. Recueillir la fiente colombine et (...) la vendre comme engrais aux cultivateurs du Delta (Du Camp, Le Nil,1854, p. 196).
[Dans le vocab. de l'amour] Baiser colombin :
1. Aussitôt cette exagération de pureté le lança dans un excès opposé; en vertu de la loi des contrastes, il sauta d'un extrême à l'autre, se rappela des scènes vibrantes et corsées, songea aux pratiques humaines des couples, aux baisers mélangés, aux baisers colombins, ainsi que les désigne la pudeur ecclésiastique, quand ils pénètrent entre les lèvres. Huysmans, À rebours,1884, p. 135.
B.− Vx. Qui a la couleur de la gorge du pigeon, ,,qui est d'une couleur changeante et qui varie entre le rouge et le violet`` (Ac. 1932). Taffetas colombin, soie colombine.
Couleur colombine (Ac. 1835, 1878) et, p. ell., colombine, subst. fém. Synon. (couleur) gorge de pigeon.
Rem. Les dict. attestent un subst. masc. colombin. ,,Minerai dont on tire le plomb`` (Ac. 1932), peut-être ainsi appelé à cause de la couleur et des reflets de ce minerai.
II.− Substantif
A.− Colombin, subst. masc. Pigeon sauvage caractérisé par les reflets diaprés de son cou et de son jabot et par l'absence de collier blanc et de double bande noire sur les ailes (d'apr. Burn. 1970).
Au plur. Synon. de colombidés :
2. Ordre IVe. Les Colombins. Bec mou, flexible, aplati à la base; narines couvertes d'une peau molle; ailes propres au vol; couvée de deux œufs. Lamarck, Philos. zool.,t. 1, 1809, p. 340.
B.− Colombine, subst. fém. (cf. supra I A). Fiente des pigeons et, par extension, d'autres oiseaux de basse-cour. Un des rares engrais qui soient à leur disposition [des fellahs] : la colombine (J. Brunhes, La Géogr. humaine,1942, p. 60).
Prononc. et Orth. : [kɔlɔ ̃bε ̃], fém. [-in]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1227 « de colombe, doux comme la colombe » (Gautier de Coincy, Mir. Ste Leocade, éd. Eva Vilams-Pentti, 1320 : Il nos font chiere columbine); 2. [xves. d'apr. FEW t. 2, p. 930a]; 1575-84 « de la couleur de la gorge du pigeon » (Amadis Jamyn, Œuvres poétiques, IV, 162 vods Hug.); 1771 (Trév. : Ce mot vieillit : on dit mieux gorge de pigeon). Empr. au lat. class. columbinus « du pigeon ou de la colombe, de la couleur du pigeon », dér. de columba (v. colombe); baiser colombin est un calque de osculum (var. pour oculum) columbinum « baiser de la colombe » c'est-à-dire d'amour (cf. Cantique des cantiques, V, 2 et VI, 8 où la colombe désigne la bien-aimée très ardente) ds St Augustin, De la Trinité, II, Prologue. Fréq. abs. littér. : 5.