| * Dans l'article "COLOMBE2,, subst. fém." COLOMBE2, subst. fém. A.− Poutre de colombage. B.− [P. anal. de forme] Outil de layetier et de tonnelier constitué d'une poutre montée sur pieds dans laquelle est ajustée une lame de métal oblique et aiguisée, servant à dégrossir les pièces de bois. Les layetiers soigneux mettent un couvercle à leur colombe pour en conserver la surface, et pour n'être pas exposés à se blesser avec le fer de cet outil lorsqu'ils s'asséient (Nosban, Nouv. manuel complet du menuisier,t. 2, 1857, p. 197). Prononc. : [kɔlɔ
̃:b]. Étymol. et Hist. 1. 1334 « jambage de porte, poutre dans un mur » (Travaux exécutés à Rouen ds Havard 1887); 2. 1611 « outil de tonnelier constitué d'une poutre posée à l'horizontale sur des pieds et dans laquelle est enchâssée une lame de rabot » (Cotgr.). Spécialisations de sens de l'a. fr. colombe, doublet de colonne*, attesté dep. la Chanson de Roland (éd. Bédier, culumbe, vers 2586) et dans lequel le -b- épenthétique est le résultat des difficultés de prononc. du groupe -mn- du lat. columna « colonne ». DÉR. Colombage, subst. masc.Ensemble des poutres formant la charpente d'un mur. Les poutrelles du colombage, formant des x et des losanges, étaient accusées par une peinture rouge à la mode basque (T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 56).Les poutres des façades à colombages se détachent en noir sur le champ blanc du plâtre (Morand, Londres,1933, p. 19).− [kɔlɔ
̃ba:ʒ]. Ds Ac. 1762-1932. − 1reattest. 1340 (Actes normandes de la Ch. des Comptes, 247) − Delisle − d'apr. Delboulle ds Quem.; de l'a. fr. colombe, doublet de colonne, v. colombe2. − Fréq. abs. littér. : 10. |