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COLLERETTE, subst. fém.
A.− HABILLEMENT
1. Tour de cou généralement plissé que les hommes et les femmes portaient autrefois :
1. Frans Hals peignait avec autant de volupté la fraise d'une collerette ou la frange d'une écharpe que le rire luisant d'une servante. É. Faure, Hist. de l'art,1921, p. 37.
2. Petit volant froncé ou plissé garnissant le bord d'une encolure ou le décolleté d'une robe :
2. Les corsages ont alors des décolletés carrés, profonds, des collerettes à plusieurs rangs, qui les entourent en fuyant derrière la nuque. G. Villard, Hist. abr. du cost.,1956, p. 87.
B.− P. anal. Chose qui, par sa forme ou son usage, rappelle une collerette :
3. On peut pratiquer une collerette par évasement, d'abord avec une pointe métallique, ensuite par le procédé du pétard. Cette opération consiste à fermer un tube, puis à souffler par l'autre extrémité, de façon à former une sorte d'ampoule dont les parois s'amincissent progressivement, puis la boule éclate; on régularise la cassure avec les pinces. C. Duval, Le Verre,1966, p. 112.
1. BOT. ,,Involucre des ombellifères composé de bractées verticillées sur un seul rang`` (Littré-Robin 1865). Partie du chapeau des champignons adhérente au stipe :
4. C'est dans ceux [les poils] de la périphérie qu'il faut rechercher la collerette mycélienne. E. Brumpt, Précis de parasitol.,1910, p. XXX.
2. MÉCAN. Couronne terminant un tuyau et permettant sa jonction avec un autre :
5. Les tuyaux [de la pompe d'alimentation] se rompent généralement au voisinage des collerettes qui servent à les assembler. A. Herdner, Construction et conduite des locomotives à vapeur,1887, p. 101.
− En partic., MAR. Couronne du grand piston dans les bateaux à vapeur.
3. RADIO. Étiquette adhésive (dont la forme évoque celle d'un col de chemise mis à plat) destinée à être apposée avec toutes les inscriptions utiles sur les noyaux ou bobines d'usage professionnel.
Rem. On rencontre ds la docum. le verbe trans. colleretter. Entourer d'une collerette. À droite une fleur de renouée rose; à gauche, bercée par l'épaisseur de l'eau, carminée, collerettée d'émeraude, une tige de myriophylle ondule (...) les ouïes doucement battantes, la pupille ronde cerclée d'or, un chevesne vient d'apparaître (Genevoix, Routes de l'aventure, 1958, p. 164).
Prononc. et Orth. : [kɔlʀ εt]. Ac. 1694 : collerete; Ac. 1718-1932 : forme moderne. Colerette ou collerette ds Lar. 19e. Étymol. et Hist. 1309 (Lobineau, Pr. de l'hist. de Bretagne, t. 2, col. 1639 ds Gay). Dér. de collier* par substitution de -erette (v. suff. -eret et -ette) à -ier. Fréq. abs. littér. : 142.