| COIFFEUR, EUSE, subst. Celui, celle dont le métier consiste à arranger les cheveux en les coupant, en les frisant, en les soignant, etc. Le coiffeur du quartier; aller chez son coiffeur; la boutique du coiffeur. Un garçon coiffeur (Du Camp, Mémoires d'un suicidé,1853, p. 120);avoir recours à l'art du coiffeur (Champfleury, Les Souffrances du professeur Delteil,1855, p. 70);un coiffeur pour dames (T'Serstevens, L'Itinéraire espagnol,1933, p. 150);être coiffeuse (Queneau, Loin de Rueil,1944, p. 180):Nous nous promenions beaucoup. Un après-midi, ayant arraché à ma mère un consentement rechigné, elle m'emmena chez un coiffeur qui me coupa les cheveux. Je n'y gagnai pas grand-chose car ma mère, fâchée de s'être laissé forcer la main, me refusa le luxe d'une mise en plis.
S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958, p. 238. − P. réf. ♦ [Aux propos tenus dans le salon d'un coiffeur] Faire des phrases de coiffeur (cf. Balzac, Le Père Goriot, 1835, p. 88); des bons mots de coiffeur (E. et J. de Goncourt, Charles Demailly,1860, p. 79). ♦ [À la longueur des cheveux d'une pers.] . Fam. Son coiffeur est en prison. Son coiffeur devait être à Clairvaux (A. Le Breton, Razzia sur la Chnouf,1954, p. 52). − P. ext. Celui qui s'occupe aussi de tailler, de raser la barbe. Je vais me faire faire la barbe chez un coiffeur (E. et J. de Goncourt, Charles Demailly,1860, p. 104).Je suis allé chez mon coiffeur et je lui ai dit de me raser (A. Dumas Fils, L'Ami des femmes,1864, V, 7, p. 199). Rem. Coiffeur fonctionne comme premier ou deuxième élément de comp. : perruquier-coiffeur (Flaubert, Correspondance, 1858, p. 256); coiffeur-parfumeur (R. Martin du Gard, Vieille France, 1933, p. 1036). Prononc. et Orth. : [kwafœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Pour les graph. coifeur, coëffeur, cœffeur, cf. coiffe. Étymol. et Hist. 1669 coifeur, coifeuse (J.-H. Widerhold, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr., [d'apr. éd. de 1675]). Dér. de coiffer*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 449. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 433, b) 579; xxes. : a) 685, b) 965. Bbg. Goug. Mots t. 2 1966, p. 133. |