| COGNAT, subst. masc. DR. ROMAIN. Personne liée à une autre par un lien de parenté naturelle sans distinction de lignes : Plus tard, (...) on pourra témoigner en justice contre un cognat, on ne le pourra pas contre un client; et l'on continuera à considérer les devoirs envers les clients comme fort au-dessus des devoirs envers les cognats. Pourquoi? C'est qu'un cognat, lié seulement par les femmes, n'est pas un parent et n'a pas part à la religion de la famille. Le client, au contraire, a la communauté du culte; il a, tout inférieur qu'il est, la véritable parenté, qui consiste, suivant l'expression de Platon, à adorer les mêmes dieux domestiques.
Fustel de Coulanges, La Cité antique,1864, p. 141. Prononc. et Orth. : [kɔgna]. Pour la prononc. de -gn-par [-gn-] cf. agnostique. Cf. aussi Mart. Comment prononce 1913, p. 245, et Kamm. 1964, p. 187. Noter que Besch. 1845 transcrit [t] final. Admis ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Début xives. coignat (Aimé, Yst. de li Norm., I, 25 ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. class. cognatus subst. (composé de con- et natus) « parent par les liens du sang ». Fréq. abs. littér. : 11. |