| COBRA, subst. masc. A.− Grand serpent venimeux du genre naja, dont le cou se gonfle lorsqu'il est irrité : Méprisante et sardonique, elle le traitait de « pauvre malheureux! » ... Il se tenait sur la défensive... Il avait plus un mot à dire... Elle est allée remettre son chapeau... Elle se dandinait haute devant l'homme, montée en colère de cobra! ...
Céline, Mort à crédit,1936, p. 610. − Emploi adj. Serpent cobra (Loti, Un Pèlerin d'Angkor,1912, p. 58). B.− P. anal. Plante cobra. Plante carnivore (cf. Morand, New York, 1930, p. 193). Prononc. et Orth. : [kɔbʀa]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. [1587 cobra capel d'apr. FEW t. 2, p. 927]; 1670 cobra capel [mot port. cité] (Dellon, Relation d'un voyage, I, p. 191 ds Dalg.); 1701 cobra de capello (Abbé J. Le Grand, Hist. de l'isle de Ceylan [trad. du port.], p. 154 ds Arv., p. 357), encore en 1947 (Giono, Noé, p. 344 : cobra di capello); d'où p. ell. 2. 1866 cobra (Lar. 19e). Empr. au port. cobra de capel(l)o, attesté dep. 1516 (Duarte Barbosa ds Dalg.) proprement « couleuvre » (cobra « couleuvre » attesté dep. xives. ds Mach. et issu du lat. vulg. *cŏlŏbra pour cŏlŭubra « id. ») « à capuchon » (capello) parce que la peau du cobra forme sur sa tête une sorte de capuchon (v. FEW t. 2 p. 927). Fréq. abs. littér. : 9. |