| COACTION, subst. fém. A.− DR. Action de contraindre une personne ou un groupe de personnes à faire ou à ne pas faire quelque chose. User de coaction; moyen, pouvoir de coaction; coaction physique. Synon. coercition, contrainte, nécessité.La coaction ne vient que lorsque la résistance des volontés individuelles se présente (Guizot, Hist. gén. de la civilisation en Europe,1828, p. 12).La loi du 21 mai 1836 qui n'a donné une si vive impulsion à la vicinalité communale qu'en armant le gouvernement d'un droit de coaction (A. Vivien, Ét. admin.,t. 1, 1859, p. 53). B.− PHILOS. (mor.). Contrainte exercée sur la volonté. Anton. adhésion, libre concours : Et quand je veux avoir à faire avec d'autres moi-même, est-ce que la coaction ne disparaît point pour faire place à l'originalité indépendante d'une raison et d'une liberté? Étranges conditions à concilier : je veux que mon partenaire soit aussi distinct de moi que je suis de lui; et je veux que son autonomie suive ma loi.
M. Blondel, L'Action,1893, p. 244. Prononc. et Orth. Dernière transcr. ds DG : kò-àk'-syon. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1252 « contrainte » (Cart. de Champ., B.N.L 5993, fo448 ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. coactio « nécessité, obligation » en b. lat.; terme jur. en lat. médiév. ixes. ds Mittellat. W. s.v. Fréq. abs. littér. : 38. |