| CLÉRICATURE, subst. fém. A.− État et condition des membres du clergé. Privilèges de cléricature (Ac. 1835-1932). Synon. clergie(cf. ce mot B) : 1. Voici Quirin [l'un des trois Baillard] en Bourgogne, sous un toit précaire, obligé à des travaux indignes de sa cléricature; ...
Barrès, La Colline inspirée,1913, p. 243. − P. métaph. La volonté ne comporte ni privilèges inégalisants ni cléricature exclusiviste (Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 246). − P. méton., rare. Corps des clercs ou des ecclésiastiques. Synon. clergé (cf. ce mot A) : 2. La cléricature catholique fit plus tard sa délectation intérieure de cette littérature mélancolique [les Psaumes] ...
Renan, Hist. du peuple d'Israël,t. 4, 1887-92, p. 28. B.− État et condition des clercs de notaire ou d'officier ministériel : 3. « Je me souviens, avec délices, d'avoir fait mes premières armes dans notre honorable carrière chez ton père, où tu m'as aimé, pauvre petit clerc que j'étais. C'est à ces souvenirs de cléricature, si doux à nos cœurs, que je m'adresse... »
Balzac, Le Cabinet des antiques,1839, p. 50. − P. méton. Ensemble de(s) clercs de notaire, etc. : 4. L'étude dans laquelle il [Valmont] travaillait était l'une des meilleures de Paris. Quand j'y entrai, toute la cléricature achevait gaiement un déjeuner frugal en se livrant à des espiégleries d'assez mauvais goût vis-à-vis du petit-clerc, le souffre-douleur du lieu.
Reybaud, Jérôme Paturot,1842, p. 106. Prononc. et Orth. : [kleʀikaty:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1429 « condition des ecclésiastiques » (Tut. et curat. des enfants Jehan le Pot, A. Tournai ds Gdf. Compl.); 2. 1781 dr. ([Mercier], Tableau de Paris, Morc. choisis, ch. 96, Procureurs, p. 264, éd. Dentu ds R. Philol. fr., t. 27, p. 224). 1 empr. au lat. médiév. clericatura « dignité de clerc » 1174 ds Nierm., dér. du lat. chrét. clericatus « id. », dér. de clericus (clerc*); 2 dér. de clerc* terme de dr., avec infl. de 1 pour la forme. Fréq. abs. littér. : 32. |