| CLOWNESQUE, adj. A.− Qui est propre au clown : C'est, sur un cou qui, raide, émerge
D'une fraise empesée idem,
Une face imberbe au cold-cream,
Un air d'hydrocéphale asperge.
Les yeux sont noyés de l'opium
De l'indulgence universelle,
La bouche clownesque ensorcèle
Comme un singulier géranium.
Laforgue, L'Imitation de Notre-Dame la lune,Pierrots, 1886, p. 221. B.− Fig. Qui fait penser au comportement d'un clown. J'ai un sens pour goûter l'ingénue surabondance à la fois mystique et clownesque d'un Théodore de Banville (Barrès, Le Voyage de Sparte,1906, p. 65). − Péj. C'est une suite de récits cauchemardement fantastiques, dans une espèce de narration [manière de raconter] clownesque à la mimique épileptique (E. et J. de Goncourt, Journal,1894, p. 606). Prononc. : [klunεsk]. Pour la prononc. de l'initiale cf. clown. Étymol. et Hist. 1878 (E. et J. de Goncourt, Journal, p. 1244). Dér. de clown*; suff. -esque*. Fréq. abs. littér. : 8. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 51. |