| CLOPIN-CLOPANT, loc. adv. En boitant, en tirant la jambe : Pour moi, que les rhumatismes ne rongeaient pas encore, je me moquais de mes amis, de ce pauvre Tourguéneff, que la goutte torturait, et qui venait clopin-clopant à nos dîners.
A. Daudet, Trente ans de Paris,1888, p. 341. − P. ext. Dans un état souffreteux. Je ne vais à Paris que rarement (...) j'y tombe malade (...) et je reviens toujours au bercail clopin-clopant (G. Sand, Correspondance,t. 6, 1812-76, p. 360). Rem. On rencontre ds la docum. l'emploi adj. : toute une humanité toussante, clopin-clopante (P. Vialar, La Mort est un commencement, Risques et périls, 1948, p. 31). Prononc. et Orth. : [klɔpε
̃klɔpɑ
̃]. Ds Ac. 1740-1932. Écrit sans trait d'union ds Fér. 1768 et Fér. Crit. t. 1 1787. Étymol. et Hist. 1668 (La Fontaine, Fables, V, 2, 23). Composé de clopin « boiteux » (attesté dep. 1262-68, Brunet Latin, Trésor, 73 ds T.-L., demeuré en jersiais, cliopin ds Le Maistre-Carré; dér. de l'a. fr. clop, v. clopiner, suff. -in*) et de clopant, part. prés. de cloper (attesté de 1534, Rabelais, Gargantua, chap. 2, éd. Marty-Laveaux, à 1611, Cotgr.; dér. de clop, dés. -er). Fréq. abs. littér. Clopin-clopant : 22. Clopin : 4. Clopant : 3. Bbg. Rog. 1965, p. 127. |