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CLOCHETON, subst. masc.
A.− Petit clocher. Les Allemands bombardent souvent et la mairie, toute neuve avec son clocheton d'ardoise, leur sert de cible (Dorgelès, Les Croix de bois,1919, p. 107).
− P. anal. :
1. Même, avant que tu fusses né, pour ménager leur voix, durant l'écrasant charroi, les bouviers avaient coutume de placer un clocheton sur le joug. Il était de bois, à jour, et peuplé de petites clarines qui tintaient à chaque pas. Pesquidoux, Le Livre de raison,1932, p. 124.
B.− ARCHIT. Ornement en forme de clocher :
2. Chacune de ses pierres [de ma cathédrale], les colonnettes de ses fenêtres, les clochetons de ses contreforts, les arcs-boutants de son abside, ont un murmure que je distingue, une langue que je comprends. Zola, Le Rêve,1888, p. 180.
Prononc. et Orth. : [klɔ ʃtɔ ̃]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. Fin xviie-début xviiies. « petit clocher » (Valincour ds Trév. 1752). Dér. de clocher1* d'apr. clochette*, suff. -on* (cf. clochetton « clochette » en 1532, Bourdigné, Pierre Faifeu, chap. 30 ds Hug.). Fréq. abs. littér. : 108.
DÉR.
Clochetonné, ée, adj.Muni de clocheton(s). Chacune de ces arcades, séparées par un contrefort clochetonné d'où s'élance une gargouille, est surmontée d'un pinacle décapité qui contenait des images sculptées aujourd'hui méconnaissables (Du Camp, En Hollande,1859, p. 230).− 1reattest. 1859 id., de clocheton, suff. -é*. − Fréq. abs. littér. : 1.