| * Dans l'article "CLIVER,, verbe trans." CLIVER, verbe trans. A.− Fendre un minerai cristallisé dans le sens de ses couches lamellaires. Cliver un cristal, un diamant. − Emploi pronom. Le mica, le schiste se clive. − P. ext., MÉD. [En parlant d'organes accolés, de deux tissus différents] Se séparer l'un de l'autre (cf. E. Perrier, Traité de zool., t. 4, 1928, p. 2928). B.− Au fig. Scinder un tout en parties. Une façon de cliver les choses [les éléments d'un exposé] (M. Griaule, Méthode de l'ethnographie,1957, p. 64): La noosphère, parvenue à son point d'unification, se cliverait en deux zones, respectivement attirées vers deux pôles antagonistes d'adoration.
Teilhard de Chardin, Le Phénomène humain,1955, p. 321. Prononc. et Orth. : [klive], (je) clive [kli:v]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. [1582 clivé « fendu » (F. Bretin, trad. de Lucien, Ermotin, 61 ds Hug. : lentiles bien clivees)]; 1723 minér. (Savary, Dict. du comm. ds DG). Empr. au néerl. klieven « fendre »; la Hollande possédait dep. la fin du xives. une industr. diamantaire florissante (Valkh., p. 94); dès le xies., le judéo-fr. kliver « graver des dessins [sur un objet de métal] », Gerschom de Metz, éd. L. Brandin, p. 44, est prob. empr. au dial. rhénan; la source du m. fr. clivé attesté par le médecin bourguignon F. Bretin est difficile à préciser (FEW t. 16, p. 331b). Fréq. abs. littér. : 3. DÉR. 1. Clivable, adj. [en parlant d'un minerai cristallisé].Qui peut être clivé. Le mica... se présente en lamelles minces (...) facilement clivables (J. Bourde, Les Trav. publ., t. 1, 1928, p. 68).− [klivabl̥] − 1reattest. 1838 (Ac. Compl. 1842); de cliver, suff. -able*. 2. Cliveur, subst. masc.a) Ouvrier qui opère le clivage. Cliveur de diamant, de pierres. Le cliveur fixe la pierre dans une virole de cuivre assujettie à un manche (A. et N. Metta, Les Pierres précieuses,1960, p. 51).b) Chir. ,,Instrument tranchant à lame convexe utilisé dans la chirurgie oculaire`` (Méd. Biol. t. 1 1970). − 1reattest. 1892 (Guérin); de cliver, suff. -eur2*. |