| CLICHE, subst. fém. Pop. Diarrhée. Avoir la cliche : − A-t-il toujours la colique? demande Conan.
− Il s'est plaint d'entérite, mon capitaine. Et Conan, accoudé sur ses genoux, suggère :
− Je n'ai pas de conseils à vous donner, mais si j'avais à le défendre, je la ferais valoir, cette cliche-là, parce que ce n'est pas la colique, c'est la frousse, mais la frousse-maladie qui vous fait s'en aller un bonhomme en eau, les os, le cerveau, tout! ...
Vercel, Capitaine Conan,1934, p. 194. − Au fig. Très grande peur. Avoir la cliche. Avoir peur. Synon. pop. avoir la frousse*, la trouille*, la pétoche*, les jetons*. Rem. Attesté ds Rob. Suppl. 1970, E. Titeux, Saint-Cyr et l'École spéc. milit. en France, 1898, p. 633 et Ch.-L. Carabelli, [Lang. pop.]. Prononc. : [kliʃ]. Étymol. et Hist. 1836 (Landais ds Quem.). Terme norm. (Dum.; Moisy; Le Maistre-Carré), déverbal de clicher « foirer » 1546 (Anc. poésies fr., t. 1, 25), en usage dans le même dial., issu de l'a. b. frq. *slïtan « fendre » (FEW t. 17, p. 153a), v. éclisser, notamment au sens de « faire rejaillir, éclabousser ». Bbg. Sain. Lang. par. 1920, p. 302. |