| CLEPHTE, KLEPHTE, subst. Montagnard de l'Olympe et du Pinde qui se livrait au brigandage dans les plaines cultivées et les villes grecques pendant l'invasion turque : 1. ... Car la pauvreté l'accompagne;
Un klephte a pour tous biens l'air du ciel, l'eau des puits,
Un bon fusil bronzé par la fumée, et puis
La liberté sur la montagne.
Hugo, Les Orientales,1829, p. 125. 2. Le clephte, après le combat, chante sur le mont solitaire. Le Romain, rentré dans sa ville avec son butin, chicane le Sénat, prête à usure, plaide et dispute.
Michelet, Hist. romaine,t. 2, 1831, p. 66. Prononc. et Orth. : [klεft]. Ac. 1835 et 1878 : clephte avec la rem. ,,on écrit aussi klephte``. Ac. 1932 : klephte. Cette forme se rencontre à côté de clephte ds Besch. 1845, DG, Quillet 1965, ds Nouv. Lar. ill. et Lar. 20equi soulignent que klephte est plus usitée. La forme clephte ds Lar. encyclop. et ds Lar. Lang. fr. ne sert plus que de vedette de renvoi à klephte alors que pour Littré elle était vedette unique. Étymol. et Hist. 1824-25 clephte (Fauriel, Chants populaires de la Grèce mod., P. I, no1 ds Littré), forme klephte dep. 1829, supra. Empr. au gr. mod.
κ
λ
ε
́
φ
θ
η
ς « combattant irrégulier contre les Turcs » (J. T. Pring, The Oxford dictionary of modern greek, Oxford, 1965), du gr. anc. κ
λ
ε
́
π
τ
η
ς « voleur ». Fréq. abs. littér. Clephte : 8. Klephte : 9. |