| CLENCHE, subst. fém. Pièce d'un loquet consistant en un levier qu'on lève ou abaisse sur le mentonnet pour ouvrir ou fermer une porte. Fermé à la clenche; relever, soulever, tourner la clenche. La clenche centenaire (G. Guèvremont, Le Survenant,1945, p. 241).Rem. 1. Noté comme belgicisme au sens de ,,poignée de porte`` par J. Hanse, A. Doppagne, H. Bourgeois-Gielen, Chasse aux belgicismes, Bruxelles, 1971, p. 77, 78. 2. On relève ds la docum. les dér. a) Clencher, région. (Canada). Clencher à la porte. Agiter la clenche de la porte pour avertir de sa présence (cf. Guèvremont, op. cit., p. 113). Clencher la porte (Bél. 1957, Canada 1930). b) Clenchette, synon. de clenche (cf. G. Bachelard, La Poétique de l'espace, 1957, p. 32). c) Forme dial. Clinche (Simenon, Les Vacances de Maigret, 1948, p. 124). Prononc. et Orth. : [klɑ
̃:ʃ]. Ds Ac. 1878 et 1932 (qui enregistre aussi le diminutif clenchette). Clanche ds Lar. 20e; var. clinche ds Land. 1834, Gattel 1841, Lar. 19e-20e, Littré et Quillet 1965. Pour Besch. 1845 cette forme vient du Nord. Étymol. et Hist. [Ca 1200 indirectement attesté par son dér. aclencier « fermer à la clenche » (Der festländische Bueve de Hantone, éd. A. Stimmung, I, 2506)]; 1240-80 pic. clence (B. de Condé, éd. A. Scheler, 75, 359); 1441 clanche (Compte ds Gdf. Compl.). Terme du Nord et du Nord-Est, prob. issu de l'a. b. frq. *klinka (FEW t. 16, p. 332b; Gam. Rom.2, t. 1, p. 366) que l'on peut déduire du m. b. all. klinke, m. néerl. clinke « id. », d'orig. onomatopéique; le caractère techn. du mot explique sans doute son attest. relativement tardive; aussi un étymon m. b. all. (EWFS2) ou m. néerl. (Valkh.) est-il moins probable. Fréq. abs. littér. : 6. |